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Contexte (début)

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Cepheus Yaxley

Cepheus Yaxley
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Date d'inscription : 03/04/2014
Contexte (début) _
MessageSujet: Contexte (début) Contexte (début) EmptyJeu 10 Avr - 9:25


Londres, Ministère de la Magie

21 décembre 1972

« En somme, c’est une guerre assez… marginale, n’est-ce pas ? Peut-on vraiment l’appeler « guerre », selon vous ? » Millicent Bagnold jeta un regard perçant au correspondant irlandais du Ministère de la Magie, Barry O’Neil. « Faute d’un meilleur terme… » « Vous ne pouvez pas décréter un état de siège parce qu’un psychopathe et les membres de sa secte commettent des meurtres depuis quelques mois, Millicent, mon gouvernement ne vous prendra jamais au sérieux », la coupa O’Neil avec un mince sourire en coin qui en disait long sur ses véritables pensées. Les doigts de Millicent Bagnold se crispèrent légèrement autour de sa baguette magique. « Mettons de côté le sujet du vocabulaire, si vous le voulez bien. Il reste que si ces meurtres se perpétuent encore, nous allons devoir faire face à une vague d’émigration de sorciers depuis l’Angleterre jusqu’à l’Irlande et l’Ecosse telle que nous ne l’avions plus connue depuis des siècles, Barry. Au risque de me répéter, les meurtriers présumés agissent sous l’égide d’un idéal politique. La population sang-mêlée risque de fuir le pays dans moins d’un an. Vous comprendrez que pour des raisons économiques évidentes… » Le correspondant irlandais resta un instant silencieux, ses yeux bleus semblant regarder au travers la Ministre anglaises, avant de quitter brutalement sa passivité. « Je m’organiserai avec le Directeur pour vous envoyer de nouveaux escadrons d’aurors, Millicent. Cela étant dit, je vous confirme formellement et jusqu’à avancée des évènements en Angleterre que nous ne pouvons valider le terme de « guerre », et ouvrir le tribunal de la Solidarité Magique Internationale. » Millicent soupira, visiblement résignée. « Par simple curiosité… Quel nom donnez-vous à notre situation, en Irlande ? » Barry O’Neil se retint d’éclater de rire. « Millicent, personne depuis Dublin jusqu’à Baltimore en passant par Galway ne nomme votre situation. Rien ne nous est parvenu avant votre alerte. Faute d’un meilleur terme, comme vous dites, notre gouvernement a eu l’amabilité en souvenir de nos années de coopération de se pencher sur votre momentané… désagrément. » « Désagrément… » répéta Millicent, le mot glissant contre sa langue comme une coulée d’empestine. « Vos détraqueurs sont sur le coup, non ? » « Les détraqueurs n’obéissent qu’à leur propre instinct. Nous nous servons de cet instinct tant qu’il peut correspondre à nos besoins, Barry. Ils recherchent actuellement avec avidité les proies qui ont un jour été les leurs – je parle des prisonniers d’Azkaban. Quant à ceux qu’on appelle « mangemorts » et qui sont en liberté, je crois qu’ils sont les sorciers les plus aptes à s’entendre avec les détraqueurs. Comme eux, ils traquent des proies dont ils se repaissent du meurtre. Comme eux, leur élément naturel préféré est le chaos et les ténèbres. Nous devons sans arrêt contrôler ces créatures, les surveiller plus que le reste, au risque que leur rencontre avec les mangemorts se solde d’un pacte de l’amitié qui ne nous serait pas favorable. » Les sourcils roux de Barry O’Neil n’étaient plus qu’un trait fin au-dessus de ses yeux plissés par l’effort de représentation. Il sembla se réveiller soudain en un sursaut. « Je ne me féliciterai jamais assez d’avoir conseillé au Ministre de préférer les banshees aux détraqueurs. » « Les banshees ont leur propres inconvénients… » La Ministre et le correspondant s’observèrent un instant. « Essayez de ne pas perdre le contrôle de la situation, Millicent. Essayez vraiment. L’Angleterre a un Ministère fort. Nous avons dépassé depuis des années les questions de magie blanche et de magie noire, de lumières et de ténèbres. Il n’existe qu’une magie, et qu’une justice. Faites-le savoir. La magie est puissance. » Un nouveau silence s’installa quelques secondes, avant que Barry O’Neil ne se lève et tende une main vigoureuse à Millicent Bagnold, qui la serra en forçant sa conviction. « Je vous fais parvenir dans la journée de demain les détails des escadrons que nous vous enverrons avant la fin du mois. Comptez sur nos aurors, Millicent. Je vous envoie notre meilleur échantillon, la brigade rouge. Figurez-vous qu’ils mettent au point eux-mêmes leurs sortilèges. » Voyant que la Ministre ne répondait pas à son sourire encourageant, Barry O’Neil plongea dans les flammes vertes de la cheminée, laissant la sorcière à sa réflexion. Au bout d’un temps, Millicent Bagnold haussa le ton et une plume s’éleva du bureau jusque dans les airs, prête à prendre en notes sa volonté. « Message à Bartemius Croupton. »


Dernière édition par Cepheus Yaxley le Ven 16 Oct - 13:35, édité 4 fois
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Cepheus Yaxley

Cepheus Yaxley
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MessageSujet: Re: Contexte (début) Contexte (début) EmptyDim 13 Avr - 22:32


Le grenier sous les toits

22 décembre 1972

« La permission de tuer ? » Edgar, les sourcils froncés, fixait sur Dumbledore un regard atterré. Il n’était d’ailleurs pas le seul. Caradoc Dearborn, Benjy Fenwick, Minerva McGonagall, eux aussi, semblaient attendre du sorcier à la barbe d’un blanc nacré qu’il démente cette information. Dorcas Meadowes se mordait la lèvre inférieure, Elphias Doge retenait son souffle, pâle comme un linge. « Maugrey est formel. Croupton a pris le soin de venir l’annoncer en personne. Les aurors sont désormais encouragés à tuer plutôt qu’à capturer. » Un murmure d’indignation unanime secoua le cercle de sorciers et de sorcières. « Alors c’est ainsi ? Les aurors ne sont plus que des mangemorts sous couvert d’une idéologie différente ? » Les yeux de Dumbledore clignèrent au travers ses lunettes en demi-lune. « C’est un bon résumé de la nouvelle situation, Dorcas. » « Albus… Vous réalisez, je pense, étant donné le nombre d’erreurs judiciaires commises chaque semaine… » « Que de nombreux innocents, ou en tout cas des hommes et des femmes qui n’ont jamais commis le moindre meurtre, sont d’ores et déjà condamnés à une mort brutale et injuste ? Oui, Minerva, je le réalise, c’est d’ailleurs l’urgence de la situation qui a motivé notre réunion », répondit Dumbledore, son visage déjà ridé plus sérieux que jamais. Après un court silence, il joignit ses longs doigts les uns dans les autres et observa tour à tour chaque auror qui l’entourait. Son regard bleu clair semblait passer chacun d’entre eux au rayon X. « Le Ministère a fait son choix. Répondre à la violence par la violence, à la haine par la haine, au crime par le crime, n’est pas digne d’une guerre bien menée. Je ne pense pas me tromper en affirmant que Millicent Bagnold a peur. Et c’est la peur panique qui nous incite à revêtir le masque de nos adversaires. La plus grande force de Lord Voldemort et des mangemorts qui l’accompagnent n’est pas le meurtre de sang froid. Leur force réside dans la peur qu’ils arrivent à susciter chez chacun de nous, leur force réside dans les violences qu’ils nous obligent à commettre, par panique, par colère, ou encore par vengeance. » Ces derniers mots laissèrent place à un silence étrange. C’était comme si plus personne ne respirait autour de la vieille table de bois usée du grenier sous les toits. L’ensemble des sorciers rassemblés sursauta presque lorsqu’Albus Dumbledore reprit la parole, son regard perçant allant toujours des uns aux autres. « Par conséquent, je pense que le moment est venu pour ceux d’entre nous qui refusent de se laisser emporter par l’horreur de la situation, d’obéir à un nouvel ordre. Non pas à celui du Ministère de la Magie, qui équivaut à une autorisation grossière de céder au chaos, mais à un ordre résistant. Nous souhaitons tous ici, je le crois, repousser les tentatives de quelques sorciers de répandre la terreur et d'instaurer le règne de la division. » Les sorciers et les sorcières s’observèrent un moment, et ce fut Minerva McGonagall qui, d’une voix grave, rompit ce nouveau silence. « Je vous suis. J’adhère à ce nouvel ordre sans la moindre hésitation, Dumbledore. » Les autres membres de la réunion hochèrent la tête à l’unisson. Contrairement à son habitude, Dumbledore ne rayonnait pas devant cette manifestation spontanée de solidarité. Au contraire, son visage de marbre semblait assailli par mille tourments. « Faire partie de cet ordre ne sera pas sans impératifs. Beaucoup d’entre vous verront sûrement leurs postes menacés lorsque le Ministère se rendra compte qu’ils désobéissent en poursuivant la capture de mangemorts présumés. Pour répondre à cela, je vous assure que notre ordre sera des mieux informés, et qu’en échange d’une désobéissance directe à un ordre du plus haut, vos prises tomberont plus souvent juste grâce aux renseignements de l’ordre. Nous agirons dans le sens d’une optimisation des sources d’informations, et nous gagnerons en efficacité. Notre effectif est réduit, cela nous permettra d’éviter au mieux les fuites de renseignements. Je pense que nous sommes arrivés au tournant de cette guerre. Nos forces principales reposeront sur une capacité développée d’organisation, et sur notre volonté première de rétablir un ordre juste, dont le meurtre pour le meurtre ne fait pas partie. » Quelques sourires accompagnèrent ces paroles, un murmure d’approbation et d’excitation générale s’éleva au-dessus des chapeaux pointus. Mais Dumbledore leva une main, comme pour rétablir l’attention. « Je dois cependant vous prévenir, qu’au sein de cet ordre, nul acte indépendant, irréfléchi, ne sera accepté. Je tiens aussi à vous mettre en garde, malgré votre bonne volonté et vos forces, malgré le bon cœur de chacun d’entre vous… L’aptitude de Voldemort à semer la haine et la discorde est considérable. Ses meurtres ne sont jamais dus au hasard. Vous aurors, connaissez les cibles de Voldemort. Les sorciers nés de parents moldus, ceux qui les soutiennent, les sang-mêlés sont tous, autant qu’ils sont, plus que jamais en danger de mort. Vous connaissez les risques, certains d’entre vous en ont déjà fait les frais », son regard se posa un instant sur Dorcas, qui baissa les yeux sur la table, sans qu’aucune larme n’y brille cependant. « Certains d’entre nous seront amenés, les mois, peut-être les années qui viennent à perdre des êtres qui leur sont chers de la façon la plus cruelle et la plus abominable qui soit. Je vous demande, par conséquent, de ne jamais vous laisser gagner par la volonté de vengeance, qui mettrait en péril, d’abord votre propre vie, ensuite celle de l’ordre et de tous ceux qui en sont membres. Rappelez-vous, même dans les heures les plus sombres de nos existences : nous ne tuerons pas pour répondre au meurtre. Nous capturerons. Nous enfermerons. Nous vaincrons. Car nous savons au fond de nous qu’il existe des choses bien pires que la mort, des choses à côté desquelles la mort paraît une douce libération. Nous n’offrirons aucun répit à ceux qui tentent de manipuler la mort, qu’ils prétendent la voler ou la manger. Tout cela n’est qu’illusion et ignorance. » Une minute, peut-être deux, trois, quatre, suivirent cette déclaration. Tous savaient que le moment était venu de peser la situation, de choisir son camp. Tous savaient ce qu’ils encourraient à faire partie de l’ordre initié par Albus Dumbledore, le seul ennemi qui ait jamais effrayé Lord Voldemort. La peur, quoi qu’on en dise, enserrait lentement les peaux, les esprits, et s’infiltrait sournoisement dans les pensées comme un poison paralysant. Tous savaient que les membres de l’ordre prendraient plus de risques que les autres. Soudain, sans prévenir, une flammèche brillante et silencieuse stria l’atmosphère et dans son éclatante luminosité orange, un phénix apparut. Dans un roucoulement doux qui ressemblait à une note de musique jaillie d’une instrument inconnu, Fumseck alla se poser sur l’épaule de Dumbledore, qui souriait à présent d’un air serein. Sorciers et sorcières posèrent les yeux sur l’oiseau flamboyant qui les observait, la tête légèrement penchée sur le côté. C’est alors qu’une chaleur sembla se répandre à l’intérieur de chaque corps, qu’une joie indescriptible et presque effrayante chassa la peur précédente, et Edgar Bones se leva de sa chaise, murmura d’une voix qui ne tremblait pas : « L’Ordre du Phénix. » Une nouvelle note de musique s’éleva du ventre rond de l’oiseau, et chacun se leva, entonnant d’une même voix : « L’Ordre du Phénix. » Les baguette s’allumèrent et brillèrent de la pointe, se tendirent vers le ciel et un halo de lumière d’or entoura la communauté d’une chaleur que rien, pas même Lord Voldemort, ne saurait briser.  
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